Université de Dsschang
Faculté des Sciences
Département de Biochimie
Par
WOGUEM Verlaine
Sous la co-direction de
Pr. TAPONDJOU AZEFACK Léon et Dr.
WOMENI Hilaire Macaire
Maître de Conférences
Chargé de Cours
OBJECTIF GENERAL
Tester l’activité insecticide des
huiles essentielles et végétales des fruits de Piper capense et
Xylopia parviflora contre Acanthoscelides obtectus et Callosobruchus maculatus .
RESUME
L’utilisation
des biopesticides d’origine végétale dans la lutte contre les insectes
ravageurs des cultures constitue de nos jours, une alternative à l’utilisation
abusive des pesticides de synthèse dont les conséquences néfastes sur la santé
de l’homme et l’environnement ne sont plus à démontrer. C’est dans cette
perspective que les huiles des fruits de P.
capense et de X. parviflora ont
été testées sur les insectes ravageurs du haricot commun et du niébé. L’extraction par
hydrodistillation ou par macération dans l’hexane des fruits de ces deux
plantes a donné respectivement des huiles essentielles (HE) et végétales (HV)
dont la composition chimique a été déterminée par CPG/SM. Les tests
d‘efficacité par répulsion, par contact sur papier filtre et sur graines de
haricot commun ou de niébé traité par ces huiles, ainsi que les tests de
fumigation ont été effectués. L’impact de ces différents produits a été évalué
sur l’émergence de la première génération.
L’HE de P. capense est plus riche que
celle de X. parviflora (1,9 et 0,6 %)
alors que l’inverse s’observe avec les HV (4,98 et 7,46 %). L’analyse de ces HE montre qu’elles sont composées
majoritairement des monoterpènes hydrocarbonés (58 et 51,3 % respectivement
pour P. capense et X. parviflora) suivis des sesquiterpènes
hydrocarbonés (23,2 %) pour P. capense
et des monoterpènes oxygénés (16,7 %) pour X.
parviflora. L’HE de P. capense a été plus répulsive
vis-à-vis de C. maculatus que A. obtectus (PR de l’HE= 93,00±7,63 %
contre 69,00±7,63 %), alors que l’effet inverse a été observé avec l’HV (PR de
l’HV= 74,00±16,28 % contre 75,00±14,18 %). L’HE de X. parviflora a montré un effet répulsif vis-à-vis de C. maculatus et attractif vis à vis de A. obtectus. Ce dernier s’est montré
plus sensible aux vapeurs des différentes HE par fumigation que C. maculatus (0,067 et 0,12 µl/cm3
respectivement de X. parviflora et P. capense contre 0,503 et 0,132µl/cm3).
Les HE ont été toxiques sur graines. Cette toxicité s’est illustrée par
l’inhibition après 38 jours de l’émergence de la première génération.
Cependant, les HV et les FP à base d’HE de P.
capense n’ont pas présenté d’effets toxiques appréciables. Une
protection durable contre A. obtectus et C. maculatus est possible en
utilisant les HE des fruits séchés de X.
parviflora et de P. capense constituant ainsi une solution alternative à
l’utilisation des insecticides chimiques.
Mots clés: huile
essentielle, huile végétale, P. capense,
X. parviflora, A. obtectus, C. maculatus
ABSTRACT
The use of
biopesticides of vegetable origin to fight against culture’s devastating
insects constitutes nowadays an alternative to the abusive use of the
pesticides of synthesis which harmful effects on human health and the
environment are not any more to show. It is from this point of view that oils of the fruits of P. capense and
X. parviflora were tested on the devastating insects of common bean and
niebe. The extraction by
hydrodistillation or maceration in hexane of the fruits of these two plants
gave essential oils (EO) and vegetable oil (VO) of which chemical composition
was determined by GC/MS. The tests of efficiency by repulsion, contact on
filter paper, contact on common bean seeds or niebe treated by these oils
against C. maculatus and A. obtectus, as well as fumigation tests
were carried out. The impact of each of these products was tested over the time
on the emergence of the first generation of these bruchids. The EO of P.
capense is richer than that of X. parviflora (1.9 and 0.6 %) whereas
the reverse is observed with the VO (4.98 and 7.46 %). The analysis of
these EO shows that they are mainly contain hydrocarbon monoterpenes (58 and
51.3 % respectively for P. capense and X. parviflora) followed by
hydrocarbon sesquiterpenes (23.2 %) for P. capense and of monoterpenes
oxygenated (16.7 %) for X. parviflora. The EO of P. capense was
more repulsive with respect to C. maculatus than A. obtectus (PR
= 93.00 ± 7.63 % against 69.00 ± 7.63 %), whereas the opposite effect was
observed with the VO (PR = 74.00 ±16.28 % against 75.00 ± 14.18 %). The EO of X.
parviflora showed repulsive and
attractive effects respectively against C. maculatus and A. obtectus.
A. obtectus was shown more sensitive to the vapor of different EO by
fumigation than C. maculatus (0.067 and 0.12 µl/cm3
respectively of X. parviflora and P. capense against 0.503 and
0.132µl/cm3).Toxicity of EO on seeds was shown by the inhibition of
the emergence after 38 days of the emergence of the first generation; however
the VO and the aromatized powder based on HE of P. capense did not
present appreciable toxic effects. A durable
protection against A. obtectus and C. maculatus is possible by
using the EO of the dried fruits of X. parviflora and P. capense, representing
an alternative solution to the use of synthetisized insecticides.
Key words: Essential oil, vegetable oil, P. capense, X. parviflora,
A. obtectus, C. maculatus
Soutenue le mercredi le 30 Mai 2012
JURY
PRESIDENT : Pr KUIATE Jules-Roger
RAPPORTEUR:
Dr WOMENI Hilaire Macaire
MEMBRE:Dr
TELEFO Phélix Bruno
MEMBRE: Dr ZAMBOU François
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